Marie-Laure
Today at 2:43am
Ton odeur, ta chaleur, ta voix, tes yeux, ton sourire, tes mains, ton corps, ton dos, tes chemises, tes caresses, tes cheveux, ta cigarette, tes pommettes, ton cou, tes gestes m'obsèdent. Ca fait du monde dans ma tête et dans mes veines. Je te veux comme c'est pas permis.
Too much? I have ALWAYS been fucking too much!
01:48 /// Le caprice du temps, parfois, c'est de retomber sur soi au coin d'une phrase, de se casser littéralement la gueule sur un de ses os.
Aimer. C'est un peu comme pouvoir établir une passerelle espace-temps entre soi assis en tailleur sur le canapé fatigué du salon et ce soi, ce tout petit moi qui fume des cigarettes allongée sur son matelas, celui posé à même le sol, les jambes croisées en l'air et se disant avec indifférence que son coeur va péter de tristesse et de joie mêlées. Ouais, c'est ça l'amour: c'est contempler son cul d'adolescente en sachant que ce même cul est posé là, présentement et qu'il a vieilli et pourtant c'est le même, aimer c'est construire une autoroute qui va de soi à soi et plus tard, quand on croit qu'on a rien, quelqu'un nous prend en stop avec Lou Reed à fond et sans surprise le chauffeur ressemble à notre âme clinique, et on se reconduit pile au moment où on se demandait si son coeur allait péter de tristesse ou de joie, et c'est comme ça qu'on meurt. Heureux, parce qu'on a touché du doigt l'infini
grâce à toi, qui ne sait pas
qui ne saura
jamais
l'autre c'est l'infini l'autre c'est l'infini l'autre c'est l'infini impossible de dormir maintenant
Tchernobyl dans mon estomac qui semble vouloir avec succès se retourner complètement ou peut-être s'encastrer dans mon coeur, je ne suis pas bien sûre encore; spasmes dans les jambes, les omoplates serrées, signaux tendus dans le sexe et dans les veines du feu: c'est comme ça que ton nom se prononce, et pas autrement. Oui. Les noms ne sont qu'un oubli vite rangé dans le temps, sauf si l'un d'eux devient en chutant sur un lit ou au détour d'une main pour un autre un talisman qui lui ouvre le coeur, le sexe, la vie, chaque lettre vit pour baiser, rire, fumer nus dans le lit, attendre et resurgir ensemble à l'infini sans que jamais pourtant la réunion des êtres ne se soit recréée. La parole ne peut pas comprendre le désir. Non. C'était il y a 4 ans. Je regarde par la fenêtre de la voiture puis je secoue la main en direction de la jeune fille, celle de tout à l'heure, celle d'il y a mille ans. Au revoir! Je crois qu'elle est toujours quelque part là-bas, allongée sur son matelas, avec dans les yeux toutes les réponses aux questions non-posées qui seront un jour miennes. Elle seule sait puisqu'elle seule sait qu'elle aimera celui que j'ai aimé, toi.
C'était il y 4 ans que j'attends à jamais ta venue dans cet autre espace-temps.
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